Chronique 03 – Développement historique 1930 à 1950

Chronique 03 – Développement historique 1930 à 1950

Au cours de cette chronique, nous traiterons de transport dans les premières années puis, nous aborderons la période s’étendant de 1930 à 1950.

INFRASTRUCTURES ET RÉSEAUX ROUTIERS

Le transport de marchandises et de matériaux se fit d’abord par voie d’eau et par chevaux sur des chemins rudimentaires. En 1926 s’acheva la construction de l’embranchement de la voie du CN à partir de Taschereau puis, en 1927, la voie du T.N & O reliant Rouyn-Noranda à Swastika, petite localité située à quelques kilomètres de Kirkland Lake. Les dirigeants de la Cie Noranda, conscients de l’importance du développement urbain qui s’amorce et, préoccupés par l’afflux de travailleurs qu’exige l’exploitation d’une telle entreprise, décident que la ville de Noranda sera moderne et planifiée, dotée d’espaces verts, de maisons bien alignées et d’un quartier commercial bien délimité. De son côté, la ville de Rouyn, répond aux besoins des ressortissants qui s’établissent sur son territoire et la planification est plus laborieuse et se fait par étapes.

DÉVELOPPEMENT HISTORIQUE DE 1930 À 1940

La découverte de nouveaux gisements d’or le long de la faille de Cadillac nécessitera la construction d’une route d’accès vers ces endroits et permettra de relier chacun de ces points à un réseau routier qui débouchera vers l’extérieur de la région. Ainsi, on procédera à la construction de la route reliant Val-d’Or à Montréal puis, Rouyn-Noranda vers Kirkland Lake, Ville-Marie et Macamic. Un embranchement de la voie du CN reliera Rouyn-Noranda, Cadillac, Malartic et Val-d’Or à sa ligne principale.

NOUVELLES PAROISSES

Le mouvement de retour à la terre amorcé au début des années 1930, permettra l’ouverture de nouvelles paroisses jonchant le territoire autour de Rouyn-Noranda. Ainsi naîtront les paroisses de Rollet, Montbeillard, Beaudry, Montbrun, Cléricy et Destor où les nouveaux arrivants s’empresseront de construire leur demeure dont plusieurs subsistent encore aujourd’hui. Pendant ce temps, le développement urbain se poursuit tant à Noranda qu’à Rouyn. À ce dernier endroit, les cabanes en bois rond font graduellement place à des édifices modernes au centre-ville et les règlements régissant la construction permettent d’entrevoir un développement planifié mais laborieux.

Les mineurs à l’emploi de la Cie Noranda habitent en majorité dans les maisons de la mine à Noranda même tandis que les travailleurs des autres mines des alentours élisent domicile dans la ville de Rouyn. Différents styles de construction sont privilégiés par les résidents des deux villes. À Noranda, les secteurs sont assez bien délimités. La rue Trémoy qui longe le lac est un exemple de diversité dans la construction résidentielle. On y trouve des demeures de “prestige” pour l’époque tandis que la tendance est plus conservatrice sur les autres rues.

À Rouyn, les duplex voisinent les maisons unifamiliales et les types de bâtiments ne sont pas regroupés, ce qui donne l’impression d’un développement laissé au hasard et obéissant aux besoins des individus. Dans les deux cas, les styles de construction sont empruntés aux régions d’où proviennent les nouveaux arrivants ou les architectes responsables de plans. Il convient de souligner la construction d’équipements collectifs par la Cie Noranda au cours de cette période. Le Club de Curling, l’aréna, le club de golf, sont autant de constructions qui sont de nature à attirer de nouveaux résidents. Un hôpital moderne est construit entre les deux villes et des édifices publics sont érigés empruntant différents styles architecturaux. La prochaine chronique nous fera traverser les années de guerre et la période s’étendant jusqu’à 1960.

Photo de couverture : Une rue de Rouyn, vers 1930 / Vavasour & Dick, Fonds Métallurgie Noranda inc., Fonderie Horne / Centre d’archives de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec, P123,S1,P47