Chronique 07 – le patrimoine religieux de Rouyn-Noranda

Chronique 07 – le patrimoine religieux de Rouyn-Noranda

Jusqu’au début des années 1960, une partie importante de la population de Noranda était constituée d’immigrants d’origine européenne. La grande diversité des groupes ethniques de Noranda durant les années 1930 et 1940 a vite fait de se refléter dans la construction de nombreux lieux de culte. Si bien qu’en 1950, Noranda regroupait deux églises catholiques, une église anglicane, une église baptiste, une église de l’Église Unie et une synagogue juive. Cette dernière, construite en 1932 sur la 9e Avenue, était destinée à servir la communauté juive des deux villes, dont plusieurs membres étaient des commerçants ou des industriels.

patrimoine-religieux-david-chronique-rncultureLa valeur patrimoniale de ce bâtiment est principalement liée à son intérêt historique mais réside également dans certains éléments architecturaux. Bien que le style néoroman de ce bâtiment soit réduit à sa simple expression, soit par l’arc en plein-cintre de ses fenêtres, d’autres éléments permettent d’identifier l’appartenance religieuse telle l’oculus (fenêtre circulaire) décorée de l’étoile de David ou l’inscription en hébreu « Knesseth Israël » qui signifie l’assemblée.

Rouyn a également connu l’influence des immigrants, si bien qu’en 1952 débute la construction de l’église Christ-Roy de tradition catholique ukrainienne. Quelques années plus tard soit en 1954, un lieu de culte de tradition orthodoxe-russe fut érigé à proximité.

eglise-st-georges-chronique-rncultureL’église St-George, maintenant convertie en musée, est typique des églises que l’on peut voir dans les campagnes russes encore aujourd’hui. Les fenêtres en ogives (arc brisé qui illustre les mains jointes en prières) sont une caractéristique du style néogothique. D’un style architectural russe avec des toits en formes de bulbes, cette église est l’une des trois seules de ce type au Québec. Elle rend hommage aux Européens de l’Est venus s’établir ici, consolidant ainsi les « villes sœurs » par leur labeur acharné dans les mines.