Chronique 09 – le patrimoine rural
À la suite de la crise de 1929, les plans de colonisation fédéraux Gordon et Rogers-Auger, ainsi que le plan provincial Vautrin sont instaurés afin d’inciter les chômeurs à s’installer sur les terres en friche de diverses régions éloignées. Ces plans couvriront la période de 1932 à 1939 et permettront l’éclosion de nombreuses paroisses rurales.
La maison de colonisation possède une architecture spécifique liée aux débuts du développement des régions. Un simple carré de maison compose le bâtiment recouvert d’un toit à deux versants à pente raide. Le parement de bardeau de bois est typiquement utilisé par les pionniers défricheurs. Les ouvertures sont généralement symétriques. La maison de colonisation possède une forme très simple et ne comporte aucun ornement compte tenu des conditions de vie qui ne se prêtaient pas encore au moindre luxe.
Maison de colonisation
Un autre style présent dans le milieu rural est la maison québécoise. Certaines propriétés construites par nos pionniers ont été influencées par cette architecture. Le carré de la maison, le toit à deux versants à pente moyenne, l’emplacement des ouvertures en façade et le perron couvert sont les principales caractéristiques de la maison québécoise. Souvent construite de billes de bois équarries, un revêtement de planche est habituellement apposé puis recouvert de différents matériaux au cours des années.
Maison québécoise
Au détour d’un rang, regardez bien chaque petite maison carrée; sous son recouvrement ou ses nouveaux ornements se cache peut-être une maison de colonisation précieusement gardée et habitée par la descendance d’une famille ayant défriché nos terres dans les années 1930.