La rivière Arnoux est le résultat de l’exploitation de la mine Aldermac en activité de 1932 à 1943. Plusieurs programmes de forage y ont été exécutés par la suite sans que l’exploitation ne reprenne.
Les déversements du drainage acide du parc à résidus miniers abandonné Aldermac s’écoulent depuis plus de soixante ans. Par bassin versant, ces résidus se drainent en direction nord par un petit ruisseau vers la rivière et le lac Arnoux, lequel se déverse dans le lac Dasserat affectant ainsi la faune et la flore.
Ce que l’artiste désire souligner ici, c’est le paradoxe de l’esthétique opposé à celui de la contamination économique. Nous nous retrouvons ici devant la beauté déconcertante, à l’état brut et en même temps devant un paysage apocalyptique, devant un désastre écologique nuisible à l’environnement et à la santé des humains.
L’artiste
Véronique Doucet est née à Arthabaska et a passé une grande partie de son adolescence en Mauricie. Depuis 2000, elle vit à Rouyn-Noranda. Détentrice d’un baccalauréat ès arts de l’Université de Montréal, elle poursuit sa formation en s’inscrivant à divers ateliers et stages notamment en performance et vidéo. Depuis 1997, elle participe régulièrement à des expositions collectives et en 2001 elle présente un premier solo : Libre dans un corps de femme.
S’intéressant tout particulièrement aux questions environnementales, elle réalise Aldermac : plantation minière. Son projet est reçu dans divers lieux d’exposition principalement dans notre région. En 2005, elle participe à Trafic inter/nationale d’art actuel en Abitibi-Témiscamingue. Boursière du Conseil des arts et des lettres du Québec en 2004, ses œuvres font partie de diverses collections publiques.
Rivière Arnoux
Photographie numérique laminée sur panneau de fibres
50,8 cm X 76,2 cm
2005