Chronique 17 – le patrimoine institutionnel moderne

Chronique 17 – le patrimoine institutionnel moderne

Un vent de changement souffle chez nous depuis les années 1960. Le style moderne s’impose dès lors pour la construction de bâtiments multi- familiaux et institutionnels. Pour la construction d’édifices tels les hôpitaux, les écoles, les banques ou les théâtres, on constate une préférence pour l’utilisation de matériaux modernes tels le béton et l’acier lorsqu’il s’agit de construire des corps de bâtiments de longues portées.

patrimoine-institutionnel-moderne-chronique-rncultureL’un des édifices institutionnels modernes les plus notables de la ville de Rouyn-Noranda est sans contredit l’Université du Québec, construite en 1996 pour laquelle, en 1997, les concepteurs se sont d’ailleurs mérités le Prix du Gouverneur général du Canada pour l’architecture. Bien que ce bâtiment ne réponde pas au critère d’ancienneté qui caractérise habituellement le patrimoine bâti, celui-ci est à retenir comme exemple d’ une parfaite exécution du style moderne de la fin du XXe siècle.

L’architecture moderne de la fin du XXe siècle a pris un tournant décisif et s’inscrit dans l’histoire de l’architecture. Les principales caractéristiques de cette tendance consistent à donner de nouvelles formes aux divisions du bâtiment tout en conservant leur fonctionnalité. L’Université est un très bel exemple de cet exercice périlleux et captivant. Les fenêtres sont de formes variées selon leur emplacement. Dans le hall d’ entrée, elles forment un mur-rideau, permettant de faire pénétrer le plus possible la lumière. Les retraits et les saillies des volumes offrent une organisation architecturale complexe, hachurant ainsi un volume qui aurait été trop imposant. Enfin, les colonnes sont non seulement des supports mais aussi des éléments indicateurs d’ espaces circonscrits.

L’ architecture moderne est un des aspects de notre patrimoine les plus négligés. Mais notre intérêt pour ce grand courant architectural ne cesse de croître au fur et à mesure qu’on apprend à le connaître et à en comprendre la valeur.

Photo de couverture : Louis Jalbert, prospecteur numérique.