Ces fragments sont tirés de la série Femmes fatales : toutes blessent, la dernière tue réalisée entre 2003 et 2005. Cette série était constituée de plus de huit cents pièces et se veut une critique de la perception de la femme qui semble, dans les médias de masse, se limiter à une apparence, un extérieur, un vernis que l’on trouve en surface. L’artiste a utilisé comme modèles des photographies trouvées dans des magazines féminins et masculins.
Le titre et le sous-titre nous renvoient à de multiples références. L’aspect létal de la femme, véhiculé par les médias, est doublé de l’idée que toutes ces femmes, magnifiques, impeccables, séduisantes, attirantes, nous tuent, nous, les femmes ordinaires. Le sous-titre : toutes blessent, la dernière tue, est la traduction d’une inscription latine que l’on trouvait sur les cadrans solaires romains rappelant à l’être humain l’aspect fugace de la vie. La succession de ces femmes, tout comme leur accumulation, finit par tuer.
L’artiste
Chantale Girard est née à Jonquière en 1963. Installée à Rouyn-Noranda depuis 1994, elle enseigne le cinéma au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue. Elle a obtenu une maîtrise ès arts de l’Université du Québec à Montréal en 1997.
Femmes fatales; toutes blessent, la dernière tue (morceaux choisis)
Peinture
Vernis à ongles sur plaquettes de bois
27,5 cm X 67 cm
2003-2005