Chronique 19 – le patrimoine minier

Chronique 19 – le patrimoine minier

Les visiteurs et touristes qui s’aventuraient dans le Nord-Ouest québécois entre 1925 et 1950 ne manquaient pas de s’étonner devant les nombreuses structures en forme de « R » qui parsemaient le paysage, particulièrement entre Val-d’Or et Rouyn-Noranda.

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Dans la majorité des cas, ces structures représentaient l’aboutissement de plusieurs jours de prospection à la recherche d’un gisement prometteur. L’extraction du minerai situé en profondeur nécessitait l’installation d’un chevalement au dessus d’un puits, parfois très profond, qui permettait l’accès à différentes galeries.

Le chevalement consistait en un assemblage de madriers ou de poutres d’acier supportant les équipements des ascenseurs (cages, skips) au-dessus d’un puits de mine.

D’autres bâtiments de styles différents étaient érigés sur le site minier pour répondre aux exigences des opérations de raffinage du minerai extrait du puits. Il en résultait un assemblage hétéroclite de structures diverses amalgamant souvent des éléments de plusieurs styles.

L’exemple le plus frappant, à cause de l’ampleur de son développement, est la fonderie Horne qui rassemble sur son immense site des bâtiments disparates répondant aux exigences des différentes opérations associées d’abord à l’extraction du minerai puis à son affinage. Le bâtiment d’importance ayant été le plus récemment ajouté à ce complexe est l’usine de recyclage qui rappelle étrange- ment le design du Centre Georges Pompidou de Paris.

Aujourd’hui, on remarque une évolution dans la forme des chevalements de puits tant dans le style que dans le choix des matériaux. Ces structures, anciennes comme plus modernes, font partie du paysage de Rouyn-Noranda et témoignent de l’importance du secteur minier dans le développement de la ville.