Chronique 04 – développement historique 1940-1960

Chronique 04 – développement historique 1940-1960

Cette chronique est consacrée à la période s’étendant du début de la 2e guerre jusque vers 1960.

L’effort de guerre est souligné dans les villes de Rouyn et de Noranda. Plusieurs citoyens joignent les rangs des forces armées, la production s’accentue dans les mines et l’agriculture se développe dans les paroisses environnantes. Le chômage est à son plus bas et les commerçants s’en réjouissent.

Dès la fin du conflit, de nouveaux contingents d’immigrants arrivent dans la région et sont embauchés dans les différentes mines. Il faut trouver des endroits où loger ces nouveaux arrivants. Sans compter que des résidents des paroisses environnantes quittent celles-ci pour se trouver un emploi à Rouyn-Noranda.

La construction résidentielle reprend donc de plus belle et on voit surgir des bâtiments dans de nouveaux quartiers. Ainsi, à Noranda, l’expansion se fait du côté ouest entre la rue Saguenay (Chemin Macamic) et le Boulevard Rideau (Chemin d’Arntfield). À Rouyn, le secteur délimité par l’avenue Dallaire et la voie ferrée est ouvert à la construction.

Les styles de construction se font au gré des propriétaires mais les règlements de zonage des deux villes assurent une certaine homogénéité au développement urbain. D’ailleurs, dans des chroniques ultérieures, il sera question des différents styles architecturaux.

Pendant cette période d’après-guerre et dans les années cinquante, on vit surgir plusieurs édifices importants, sans oublier les constructions réalisées sur les sites miniers.

Mentionnons seulement l’agrandissement de l’Hôpital, la construction du Centre récréatif de Noranda, du Forum de Rouyn, de la maison de retraites fermées, de plusieurs écoles. De nouveaux commerces voient le jour tandis que d’autres procèdent à des travaux d’agrandissement. La reconstruction de plusieurs commerces détruits par un incendie sur l’avenue Principale va de l’avant.

La planification du développement urbain dès le début à Noranda permet d’ouvrir de nouveaux quartiers selon les mêmes critères. Quant à Rouyn, le développement urbain se fait en suivant des règles précises. Graduellement, on assiste à des travaux d’améliorations des infrastructures qui permettront éventuellement de changer l’aspect d’une ville qui s’est peut-être développée trop rapidement au départ.

Durant ces années, les styles de construction varient très peu. Bungalows conventionnels ou à paliers multiples (Split level), duplexes avec logis côte à côte ou superposés, quelques résidences à toit plat et rarement quelques constructions hors style.

Dans les rue de Rouyn, les trottoirs de bois font graduellement place à des trottoirs en béton, les rues principales sont pavées à la pleine largeur et certaines rues secondaires sont pavées au centre.

Photo de couverture : Chez Roland, avenue Principale, Rouyn 1950 / Studio Bolduc, Fonds Joseph Hermann Bolduc / Centre d’archives de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec, P124,S14,SS28,D170-50-1